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Les études longues, un véritable bouclier contre les difficultés du marché de l’emploi

Temps de lecture : 7 min

Pendant longtemps, obtenir un diplôme de niveau BAC + 4 u BAC + 5 a représenté un bouclier contre les difficultés du marché du travail. Aujourd’hui, c’est de moins en moins le cas, un constat qui peut conduire les étudiants à connaître stress et angoisse. Pourtant, les étudiants peuvent encore renforcer leur capacité à s’insérer rapidement sur le marché du travail, en identifiant simplement les priorités des entreprises. L’Institut F2i vous explique comment et pourquoi. 

En quelques années, le marché du travail s’est crispé. Alors qu’après la crise sanitaire du Covid-19, certains économistes soulignaient les dangers d’une pénurie de compétences, pouvant nuire au développement économique de la France, ces mêmes experts pointent en 2025 des difficultés de plus en plus nombreuses pour les jeunes diplômés lorsqu’il s’agit de signer leur premier contrat de travail.  Les conflits qui se multiplient à travers le monde, des relations internationales tendues, une situation politique complexe en France depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, des réductions significatives des aides accordées à l’apprentissage, … les motifs pour expliquer cette contraction du marché du travail sont aussi nombreux que variés.  Pour les étudiants obtenant leur diplôme de l’Enseignement supérieur, trouver un emploi devient alors de plus en plus difficile, comme le confirme Gilles Gateau, directeur général de l’Association pour l’emploi des cadres (APEC) :

« En deux ans, le marché de l’emploi est devenu beaucoup plus difficile d’accès pour ces profils qui sont toujours les premières victimes des retournements de marché. «  

Cela concerne tous les secteurs d’activité, et cela impacte désormais celles et ceux, ayant choisi des études longues pour attester d’un niveau BAC + 4 ou BAC +5. Là encore, une étude conduite par l’APEC souligne que plus de 8 étudiants sur 10 (84 %) qualifient de « difficile » leur recherche de leur premier emploi, Ils n’étaient que 60 % en 2023, montrant de la dégradation rapide de ces conditions d’accès. Conséquence naturelle, les étudiants sont contraints de multiplier les candidatures. En 2022, moins d’un étudiant sur 3 devait adresser au minimum 30 candidatures avant de décrocher un emploi. Cette réalité est devenue la norme, puisqu’en 2025, plus d’un étudiant sur deux (57 %) est confronté à cette nécessité.

 

Plusieurs explications peuvent être avancées pour justifier cette évolution rapide. Premièrement, les offres d’emplois sont moins nombreuses, dans la mesure où les entreprises se révèlent plus attentistes face à un environnement difficile et peu lisible. Cela conduit inéluctablement à un ralentissement significatif des évolutions professionnelles de chacune et de chacun. Moins d’évolution professionnelle au sein des entreprises conduit ainsi à moins de postes à pourvoir, participant à cette réduction significative des offres d’emplois. 

D’un autre côté, les entreprises souhaitent sécuriser davantage leur processus de recrutement. Elles ciblent donc prioritairement des profils, attestant des compétences et des savoir-faire recherchés d’une part, mais aussi justifiant d’une expérience professionnelle suffisante pour assurer une adaptabilité optimale à la situation. Or, les étudiants se retrouvent alors confrontés à un reproche récurrent : leur manque d’expérience professionnelle. 

Tout cela conduit donc à des obstacles supplémentaires pour les jeunes diplômés. Pour surmonter ces difficultés, ces derniers sont alors contraints de revoir leurs prétentions à la baisse, et cela ne concerne pas uniquement les conditions de rémunération. Ils doivent accepter des évolutions quant à la nature du contrat, signant parfois un CDD alors qu’ils aspiraient à un CDI, mais aussi supporter une dégradation des conditions de travail (télétravail, statut non-cadre, …). Enfin, certains soulignent leur déception quant à la nature des missions qui leur sont confiées, ne les jugeant pas à la valeur de leur niveau de formation. C’est une source de désillusion mais aussi et surtout de déception / frustration pour ces jeunes diplômés, comme l’explique Gille Gateau : « Un quart des diplômés issus de la promotion 2024 assimilent leur emploi actuel à un « job alimentaire ». Le directeur de l’APEC n’est guère optimiste, puisque s’il pointe une baisse du recrutement de jeunes cadres en 2024 (19 %), il estime que 2025 devrait se terminer avec la même tendance (-16 %). 

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Les signaux sont donc au rouge pour les étudiantes et les étudiants arrivant sur le marché du travail. Pourtant, toutes les spécialités et tous les secteurs ne sont pas impactés de la même manière. Les étudiants des filières de santé ne sont toujours pas suffisamment nombreux pour pouvoir satisfaire l’augmentation des besoins. Médecins, chirurgiens-dentistes et autres masseurs-kinésithérapeutes sont ainsi de plus en plus nombreux à exercer en France après avoir obtenu leur diplôme hors des frontières de l’Hexagone. 

Dans d’autres secteurs également, des tensions se font sentir et / ou se renforcent au fil des années. Choisir d’étudier dans les filières concernées constitue donc le meilleur choix pour se protéger des difficultés évoquées ci-dessus. Conscient de ces problématiques et des conséquences néfastes qu’elles peuvent engendrer pour les acteurs économiques, les pouvoirs publics s’attachent depuis plusieurs années à identifier ces métiers tout en apportant à ces études une dimension géographique. Le 21 mai 2025, le gouvernement a ainsi publié le décret des métiers en tension région par région. Ces métiers dits en tension permettent de faciliter l’arrivée d’étudiants étrangers pour pouvoir satisfaire aux besoins des entreprises. Les étudiants d’aujourd’hui ont donc, si ces métiers s’inscrivent dans leur liste d’aspirations, tout intérêt à s’inscrire dans des études dédiées à ces missions. Ainsi, en Auvergne Rhône Alpes, les ingénieurs réseaux et systèmes (BAC + 5) ne sont pas assez nombreux pour répondre à toutes les offres d’emplois. Dans les Hauts de France, les spécialistes de la maintenance informatique sont des profils dont le nombre se révèle insuffisant. En Île de France, les étudiants formés à la mission de chef de projets informatiques sont assurés de pouvoir trouver rapidement un emploi. 

Pour optimiser leur avenir professionnel, les étudiants sont donc incités à privilégier les études supérieures, les conduisant à pouvoir satisfaire aux nouvelles exigences des recruteurs. Ambitionner d’occuper un de ces nouveaux métiers ou de ces métiers dits en tension peut constituer un critère pertinent pour sélectionner son cursus. Mais pour renforcer leur capacité à séduire les recruteurs, et donc leur employabilité, les étudiants peuvent et doivent également miser sur l’autre pilier de toutes les entreprises, à savoir l’adaptabilité et la flexibilité optimales pour pouvoir occuper rapidement les fonctions recherchées. En la matière, seule l’expérience professionnelle peut s’imposer comme la voie à suivre pour y parvenir. Ainsi, suivre des études en alternance représente donc un choix permettant de renforcer sa capacité à s’insérer sur le marché du travail. 

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