Quand le numérique révolutionne le recrutement, une prise de conscience salutaire
Obtenir un diplôme reste une étape nécessaire pour décrocher l’emploi de ses rêves. Mais avec l’arrivée de l’intelligence artificielle dans ces opérations de recrutement, les études et les formations ne sont plus les seuls critères à être pris en compte. Alors à quoi doivent s’attendre les candidats lorsqu’ils envoient leur CV à une entreprise ?
Le recrutement, l’art de concilier les compétences des candidats avec les opportunités des entreprises
Quand un étudiant s’engage dans une formation devant le conduire à devenir un expert en Ingénierie, Systèmes et Réseaux, il dispose d’une vision claire, à priori, de l’avenir professionnel qu’il souhaite s’offrir. De son côté, une entreprise saura sur quels critères s’appuyer lorsqu’elle devra recruter son prochain responsable réseau, ou son ingénieur spécialisé Blockchain notamment.
D’un côté, les profils des candidats sont de plus en plus spécialisés, alors que de l’autre les attentes des recruteurs s’articulent de plus en plus autour de la polyvalence et de la bonne connaissance de l’environnement dans lequel les candidats seront appelés à évoluer. Et dans les métiers du digital, du web et du marketing, cet environnement se caractérise par une évolution permanente.
A quoi sert un ingénieur réseau, excellant dans toutes ses tâches, s’il n’a pas conscience des nouvelles missions appelées à être confiées au service marketing de l’entreprise pour laquelle il travaille ? Ces nouvelles missions peuvent avoir des conséquences importantes sur l’architecture même du réseau et il n’est pas possible de les ignorer jusqu’au jour où ces innovations devront être mises en pratique.
Se former dans une école du web représente ainsi une voie bénéfique pour s’imprégner de la culture start-up si chère aux entreprises innovantes, mais est-ce suffisant pour pouvoir répondre aux attentes de plus en plus importantes des entreprises ?
Quand l’intelligence artificielle aide au recrutement, les diplômes et la formation deviennent des socles nécessaires
Avant de pouvoir décrocher un entretien avec le recruteur, le candidat va voir son CV passer à la moulinette de l’intelligence artificielle. Les diplômes et les formations seront scrupuleusement analysées, avec la mise en évidence de la conformité entre les compétences acquises par le candidat et celles recherchées par l’entreprise. Mais avec l’avènement du big data, l’analyse sera alors étendue en s’attachant à décortiquer chaque détail.
Une formation suivie par alternance sera ainsi considérée comme la promesse d’une plus grande réactivité aux contraintes de l’entreprise. Dans le même temps, l’analyse de l’entreprise, ayant signé un contrat de professionnalisation avec ce candidat, permettra de détecter d’éventuelles synergies avec le poste à pourvoir.
Si l’analyse du CV du candidat se révèle donc exhaustive, elle déborde de ce simple document, en comparant le contenu de celui-ci avec les traces laissées par le candidat sur la Toile, à commencer par les réseaux sociaux. Une activité associative mise en avant sur sa page Facebook, et voilà l’aspect altruiste et engagé du candidat qui gagne quelques points.
Car le recrutement 2.0 repose sur cette technique du scoring, chaque action, chaque formation, chaque diplôme donnant un nombre de points au candidat. Seuls les scores les plus élevés passeront ce premier stade de sélection et parviendront à rapprocher le candidat du sacrosaint entretien de recrutement.
Le recrutement, une question de diplômes mais pas uniquement !
Avec l’intelligence artificielle, les entreprises peuvent désormais affiner leurs recherches en ciblant les candidats passionnés par leur domaine d’expertise ou au contraire en privilégiant les profils plus généralistes, capables de s’adapter à toutes les missions envisagées par le recruteur. Le diplôme obtenu et les formations suivies restent ainsi des valeurs sures pour satisfaire aux exigences des recruteurs, mais leur prépondérance tend à s’amenuiser.
L’adaptabilité reste un critère, appelé à prendre de plus en plus de place, d’autant plus qu’aucune entreprise n’est en mesure de savoir quelle sera l’innovation la plus marquante dans les années à venir. Le candidat devra donc pouvoir s’y adapter, même si cela n’était pas prévu initialement.
C’est ainsi que le recrutement devient de plus en plus exigeant, ne se contentant plus d’analyser les diplômes obtenus. Les étudiants comme les salariés, ayant suivi une formation pour réorienter leur carrière professionnelle, doivent s’y préparer, car cela fait désormais partie intégrante de la réussite de leur vie professionnelle.